Ô toi, douce compagne des paisibles journées, Myrtille, noble chatte au pelage d’argent, Dont l’éclat gracieux, sous l’ombre des foyers, Chantait la douce paix des instants bienveillants.
Tel un rayon de lune au travers des ramées, Tu passais, souveraine, en silence apaisant, Tes yeux, deux astres clairs, reflétaient des pensées Qu’aucun cœur d’homme encor ne sut lire vraiment.
Si les Muses jamais honoraient l’animal, C’est toi qu’elles auraient, d’un geste triomphal, Couronnée d’immortelles et célestes guirlandes.
Mais la vie, passagère, a repris son élan, Et ton âme s’élève aux cieux étincelants, Là où règne à jamais la paix douce et candide.